Le cours, destiné aux étudiant·e·s préparant l’Agrégation d’Italien, est complémentaire au cours de Susanna Longo (à Lyon 3 le jeudi matin de 10h00 à 12h00) et au cours de Matteo Residori (à l'ENS le vendredi après-midi de 14h00 à 17h00: 11 oct., 25 oct., 15 nov., 10 jan., 7 fév.). Il comprendra 10 séances de deux heures et sera structuré en trois parties principales :
1. Questions générales : Tasso à Ferrare : cour, académie et théâtre ; La composition du poème de ‘Goffredo’ à ‘La Conquistata’; Langue et style de ‘La Jérusalem délivrée’ de Torquato Tasso.
2. Approfondissement sur le personnages de Goffredo et d'Armida : Lecture et commentaire de GL XIII 70-85 et GL XVI 1-20.
3. Atelier de critique : Discussion autour de G. Baldassarri, ‘«Inferno» et «Cielo». Tipologia e funzione del «meraviglioso» nella Liberata’, Roma, Bulzoni, 1977, et de S. Zatti, ‘L’ombra del Tasso. Epica e romanzo nel Cinquecento’, Milano, Mondadori, 1996, chap. 4-5.
La première partie des leçons se déroulera en format magistral, tandis que la seconde et la troisième parties seront de type séminaire. Les étudiant·e·s devront préparer des fiches de lecture des ouvrages assignés et présenter les contenus en classe.
Jean Delumeau a décrit la peste comme l'une des plus grandes peurs de l'Occident. Cette maladie a représenté un enjeu fondamental – médical, politique et religieux – pour les cités italiennes et européennes, de la fin du Moyen Âge jusqu'au XVIIIe siècle, et a laissé des empreintes durables dans la culture artistique et littéraire. En examinant les principales vagues épidémiques qui ont frappé la péninsule, ce cours propose une vue d'ensemble historique des effets de la maladie sur la civilisation italienne, depuis la première crise sanitaire de 1348 jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Nous débuterons par une étude de l'histoire de la pensée médicale, en retraçant l'évolution des théories et des pratiques de santé. Ensuite, nous nous concentrerons sur les stratégies politiques adoptées pour contrer la propagation de l'épidémie dans les différentes régions d'Italie, telles que les quarantaines, les interdictions d'entrée dans les villes, la création de magistratures chargées de la santé publique et l'invention des lazarets. La troisième partie du cours sera consacrée à l'analyse de quelques études de cas : la peste de 1348 à Florence, la peste de Saint Charles Borromée (1576-1578) à Milan et à Venise, et enfin la peste de 1656 à Naples. Nous examinerons la production littéraire née de l'expérience de la peste, en lisant et commentant des extraits particulièrement significatifs.
Dans le but de perfectionner les compétences linguistiques (compréhension et expression orale/écrite) et d’approfondir les connaissances sur la culture et la littérature italiennes contemporaines, ce cours se consacre à l’évolution de la poésie italienne au cours de la première moitié du XXe siècle. L’accent sera porté sur certaines des principales tendances poétiques ayant caractérisé cette période, ainsi que sur certains des auteurs qui les ont représentées. Le cours s’articulera en trois parties :
1. Tension vers la nouveauté : Giovanni Pascoli et les Crépusculaires
2. Nostalgie du canon : Eugenio Montale et Umberto Saba
3. La poésie entre le mot absolu et le réalisme : Cesare Pavese
Chaque partie commencera par un exercice de lecture et de compréhension de textes, permettant d’introduire les principales tendances et les poétiques étudiées. Sur la base de ces connaissances, l’analyse se concentrera ensuite sur des exemples de poèmes qui serviront de support pour des exercices de lecture, de compréhension, ainsi que de production orale et écrite. Le cours adoptera une approche pratique (compréhension orale, lecture de textes, présentations orales et discussions), permettant aux étudiant·e·s d’améliorer leur fluidité d’expression orale et d’enrichir leur vocabulaire.
Cours de préparation à la question n. 3 de l'agrégation externe d'italien
La Novella dell'Ottocento: Tarchetti, Capuana, Verga
Après une première édition de ce séminaire, commencé en 2019, qui avait envisagé la question historiographique d’une culture fasciste en interrogeant l’histoire des intellectuels et des institutions culturelles sous le régime et en étudiant plusieurs domaines artistiques (la littérature, le cinéma, le théâtre, le journalisme, les arts figuratifs, l’architecture, la culture populaire), l’organisation des séances de la deuxième année a été axée sur des thèmes plutôt que sur des genres. Nous avons ainsi abordé la tension entre autarcie et ouverture à l’international, entre modernité et tradition, entre masculin et féminin, mais aussi la place de l’éducation (autant scolaire et académique que physique et militaire) et du racisme. Pour la troisième édition, nous souhaiterions poursuivre cette approche thématique, en consacrant successivement des séances particulières à la manière dont le régime totalitaire fasciste a envisagé la question du corps des Italiens et des Italiennes, à la question de la langue et des langages fascistes, à la spécificité italienne d’un corporativisme appliqué au monde des arts et des sciences, aux systèmes de contrôle et de récompense mis en place par le régime fasciste pour s’assurer la collaboration des artistes et intellectuels, à l’aspiration centralisatrice du régime se confrontant pourtant aux inégalités entre Nord et Sud et aux différences régionales, à la tension entre modèle culturel élitiste et émergence d’une culture de masse, et à la question du rayonnement international que le fascisme cherche à obtenir et à asseoir y compris à travers sa politique culturelle . Nous souhaiterions également reprendre le modèle pédagogique des années passées, en commençant par une séance magistrale introductive, suivie de séances mixtes, animées en partie aussi par des intervenant.es extérieur.es et surtout par les étudiant.es, grâce à des matériaux et des conseils bibliographiques mis à disposition par les enseignant.es pour mener leurs recherches. Ce séminaire suppose un certain engagement des étudiant.es, et notamment un travail de lecture préalable aux différentes séances ainsi qu'une participation importante lors des séances.
Ce séminaire se déroulera de septembre à avril, mais ne sera validable que pour un semestre au choix. On y parlera principalement italien, mais d'autres langues seront utilisées. Il sera animé et coordonné par S. Lanfranchi, C. Lorenzelli, C. Luy, S. Mercuri et E. Varcin. Pour les questions d'ordre administrativo-didactique, vous pouvez vous adresser à Stéphanie Lanfranchi.