Le théâtre à l’épreuve du capitalisme
Il s’agira de réfléchir à la façon dont le théâtre s’empare des savoirs sur le capitalisme : les représentations qu’il en donne.
« Il ne faut pourtant pas en tirer la conclusion que, puisque le capitalisme est irreprésentable, il est ineffable, une sorte de mystère dépassant le langage et la pensée ; mais au contraire qu’à cet égard on doit redoubler d’efforts pour exprimer l’inexprimable ». F. Jameson
Ce qui suppose d’observer les études préalables (ce qu’apprennent et comment les artistes), les orientations qui déterminent l’analyse et les fonctions données à l’oeuvre. Ce qui implique aussi de considérer les façons dont le théâtre (public) est singulièrement façonné par le capitalisme. Ce qui conduit à interroger formes, dispositifs, fables - ce qui est montré, dit, ce qui ne l’est pas.
Par là, l’enjeu plus général est d’interroger la façon dont le théâtre peut se saisir d’un ensemble de connaissances, de l’activité même de comprendre et d’étudier les façons dont il en organise la présence scénique.
Œuvres étudiées : Deux Mille Dix Sept de Maguy Marin ; Sainte Jeanne des abattoirs de B. Brecht, Ciment de Heiner Müller et les pièces documentaires de Françoise Bloch.
Que peut-on « dire » d’un spectacle qui ne relève pas du jugement de goût ou de l’opinion ? Comment analyser à rebours sa dramaturgie ? Qu’est-ce qu’une dramaturgie de spectatrice ou de spectateur ? Il s’agira, autrement dit, de réfléchir à ce que veut dire « fonder » son regard, sa lecture, son interprétation, sa perception d’une œuvre spectaculaire à partir, plus particulièrement, de l'œuvre du philosophe Jacques Rancière.
L’analyse portera plus spécifiquement sur 4 spectacles :
Institut Ophélie, 2-4 octobre - Théâtre des Célestins
Le Ring de Katharsy - 9-19 octobre – TNP
Par grands vents, 17-20 octobre - Théâtre des Célestins
Le temps des fins - 13-14 novembre - Théâtre du Point du Jour