Action collective, pouvoir, institutions.

Eléments de sociologie de l’action organisée


Présentation et objectifs du cours

Cet enseignement propose d’acquérir des concepts et des méthodes d’analyse sociologique de « l’action organisée », entendue comme action collective inscrite dans un contexte institutionnel – plus ou moins régulé, formalisé, stable ou conflictuel. La notion d’organisation sera avant tout envisagée comme un processus, dans un sens proche du terme organizing en anglais. Dans cette optique, cet enseignement s’appuiera largement sur des travaux issus de la théorie contemporaine des organisations, mais fera aussi appel à des travaux de science politique, de sociologie des professions, de sociologie historique, ou encore d’analyse des mouvements sociaux.

L’accent sera placé sur les processus d’émergence, de changement, de reproduction ou de déclin des institutions, à partir d’une réflexion sur les phénomènes de pouvoir, de concurrence et de domination qui structurent l’action organisée. Cette perspective pourra être mobilisée pour rendre compte de processus variés : l’émergence de groupes professionnels, le fonctionnement d’organisations publiques ou privées, les modes de régulation d’un domaine d’activité, l’institutionnalisation de nouvelles pratiques dans un secteur...  A l’issue de ce cours, les étudiant.e.s devraient maîtriser un ensemble d’outils analytiques fondamentaux et disposer d’un panorama de travaux contemporains, qui leur permettra de s’orienter efficacement dans des lectures d’approfondissement par la suite.

Cet enseignement est conçu pour s’adresser à des étudiant.e.s issus de différentes disciplines, en sociologie, histoire, géographie ou économie. Il s’appuiera pour une large part sur la lecture et la discussion de travaux sociologiques contemporains. Ceux-ci serviront de support pour introduire des concepts fondamentaux, réfléchir à la portée de différents cadres théoriques et discuter de la manière dont ils peuvent être opérationnalisés sur le plan empirique. La discussion des textes en classe sera à chaque fois complétée par la présentation de courants théoriques, une mise en perspective avec d’autres travaux empiriques et des indications d’approfondissement  bibliographique. Les textes sélectionnés couvrent un large panel de courants, de problématiques et de terrains d’étude, mobilisant principalement des méthodes d’enquête qualitatives.

 

Organisation des séances et évaluation

Pour la plupart des séances, le cours s’appuiera sur deux textes : 1) un texte dit de « discussion collective », qui devra être lu à l’avance par l’ensemble des étudiants : 2) un « texte présenté », qui fera l’objet d’une courte note de lecture écrite et d’une présentation orale par quelques étudiant.e.s auprès de l’ensemble de la classe.

J’attends des étudiant.e.s d’avoir soigneusement lu et préparé les textes de discussion collective avant d’arriver en classe. En fonction des goûts et/ou des connaissances antérieures de chacun.e, certains textes sembleront moins accessibles ou attrayants que d’autres, mais aucun ne présente de difficulté excessive. J’ai volontairement omis d’inclure certains « classiques » qui me paraissaient trop théoriques ou trop arides. Au besoin, je donnerai des références complémentaires ayant un intérêt didactique (section de manuel, entrée de dictionnaire spécialisé, article de synthèse…) qui pourront être consultées par les étudiant.e.s pour préparer la lecture des textes.

La note finale sera basée sur : 1) la participation en classe (20%), 2) une note de lecture sur un texte présenté en cours (20%), 3) la rédaction d’une note critique de trois à cinq articles portant sur un thème choisi par chaque étudiant.e. Les attendus et les critères d’évaluation de ces exercices seront présentés et explicités lors de la première séance introductive.