Résumé

L’objectif de ce cours est de rendre les étudiants plus autonomes pour la manipulation des Systèmes d'information Géographique (SIG). Au cours des années, les SIG classiques sont devenus très performants et tentaculaires, avec pour contrepartie un coût d'entrée plus important et une technicité accrue. Sans viser une pratique experte des SIG (la variété des opérations désormais possibles dans les SIG demande un investissement important, surtout dès lors que l’on souhaite combiner/interfacer les données entre elles), l'idée est d'aller vers des traitements d'analyse spatiale moins basiques que la simple cartographie statistique de données.


Le contenu du cours (et des séances de travaux dirigés) sera déroulé dans la perspective de répondre à plusieurs objectifs correspondant généralement aux besoins des étudiants, notamment :

  • Savoir identifier et acquérir des données spatiales de sources multiples (couches SIG de références, portails de données en open data, webservices, collecte de données personnelles, etc.). L’acquisition des données demeure un sujet crucial : si elles sont désormais bien plus nombreuses, plus ouvertes, et plus faciles à compiler, il importe de les intégrer dans les SIG selon les formats informatiques adéquats, en fonction de terrains d’application variés, et aussi des échelles de représentations souhaitées.

  • Formuler ses besoins en termes d’analyse spatiale des phénomènes géographiques étudiés. En fonction des questions qui se posent à chacun,  quelles méthodes d’analyse pour quelles données ? Il s’agit de savoir retranscrire en chaines de traitement relativement simples les opérations que l’on souhaite effectuer sur les entités géographiques ciblées.

  • Savoir s’inspirer de (géo)traitements classiques que l’on retrouve dans l’analyse spatiale des phénomènes géographiques. Pour ce faire, quelques familles de traitements pourront être illustrés (calcul d’indices de concentration, de dissimilarité/ségrégation, d’accessibilité, analyse multicritère, trajectoires et flux, etc.). En raison des données sources manipulées, et du fait de son usage plus répandu en sciences humaines et sociales, le traitement vectoriel des objets géographiques sera privilégié, avec quelques ouvertures possibles vers des traitements en mode raster (densités de points / cartes de chaleur, lissages, interpolations, …).


A noter que ces différents objectifs pourront être redéfinis et hiérarchisés en fonction du nombre d’inscrits, et également en fonction des capacités et des attentes de chacun et chacune (voire de leurs orientations de recherche).


Prérequis : Pour le suivi de ce cours, accessible en Master 1 ou Master 2, il est impératif d’avoir déjà manipulé un SIG (QGIS, Arcgis, ou autre), et/ou d’avoir déjà reçu une initiation à l'information géographique numérique (tel que les cours de géomatique de 1ère année de Géographie à l’ENS, ou le cours SCSO 4129 « Créer des cartes à l'ère du Géoweb »). Cela signifie qu’il est nécessaire de connaître quelques bases de la manipulation d’objets géographiques sous forme vectorielle (point, lignes, polygones), en particulier : édition de couches, requêtes et sélections, jointures de tables, symbologies et modes de visualisation (cartes choroplèthes, symboles proportionnels, …).

Dans le cadre du cours, et afin de ne pas se disperser, on utilisera le seul logiciel QGIS (www.qgis.org). Si celui-ci n’était pas connu (ou pas repratiqué récemment), il sera conseillé de se (re)mettre à niveau, des tutoriels en ligne assez complets permettant de découvrir ou revoir les bases de QGIS.



Dates et déroulé des séances :


Les séances sont concentrées sur la période fin décembre - fin février, un sondage auprès des inscrits au cours sera réalisé au préalable (15 jours en moyenne) afin de mieux connaitre les compétences et objectifs de chacun.e.


Séances prévues (sous réserve de quelques modifications) :

  • le jeudi matin de 9h à 12h30 (salle D2-122)

  • les 15-12 / 5-01 / 12-01 / 26-01 / 2-02 / 9-02 / 23-02


Modalités d’évaluation :


L’évaluation se fera sur la base du contrôle continu (assiduité et petits exercices à remettre via le portail des études), mais principalement à partir du rendu de productions cartographiques commentées et explicitant l’ensemble de la démarche suivie, en lien avec les compétences acquises lors du cours. Lorsque cela sera possible, il sera recommandé de se consacrer à des productions en lien avec le mémoire de recherche. Dans cette perspective (avec notamment des données « terrain » pouvant être acquises sur le tard), ce rapport pourra être remis dans un délai de 3 mois après le cours, l’utilisation de logiciels libres permettant de poursuivre le travail à distance.



Résumé

Avancées technologiques et révolution numérique ont récemment bouleversé non seulement l’accès aux données, mais aussi les capacités de les traiter. Ce ne sont pas seulement les sciences environnementales qui doivent faire face à la massification des données numériques (voir l’essor des capteurs de toutes sortes, les progrès de la télédétection, etc.) ; les sciences humaines et sociales, simultanément au spatial turn, sont elles aussi gagnées par l’apparition et la prise en compte de données géonumériques toujours plus variées et nombreuses.

Ce cours rappellera quelques bases pour être en mesure de différencier les types de données spatiales et les opportunités de géovisualisation, apportant autant de lectures géographiques diverses. L'objectif est que chaque étudiant.e gagne en autonomie pour savoir mettre en images et en cartes les informations dont il dispose ou pourrait disposer. Dans le cadre du cours, il sera demandé à chacun.e de s'appuyer sur le(s) jeu(x) de données de son choix, pour à terme le(s) représenter de façon pertinente, notamment par des géovisualisations et/ou des infographies toujours plus dynamiques et interactives, publiées en ligne.

La compétence visée est de pouvoir basculer directement d’une base de données vers une ou des représentation(s) graphique(s) susceptibles d’aider à lire, comprendre et interpréter ces données, qu’il s’agisse de graphiques statistiques, d’animations, de cartes interactives, de cartes animées etc. Ce cours n’a donc pas pour objet la manipulation de systèmes d’information géographique (SIG), il ne sera pas attendu de savoir (re)traiter, modifier ou modéliser les données spatiales initiales.

Plusieurs outils logiciels assez similaires seront en revanche susceptibles d’être utilisés au cours du module (Flourish, Datawrapper, Unfolded, ...), et illustrés à partir d'exemples. Chaque projet d'étudiant.e sera encadré pour le guider vers le ou les outils les plus adaptés à ses besoins.


Prérequis :

Ce cours peut-être suivi en master 1 ou master 2.

Il ne nécessite pas particulièrement de prérequis en matière de culture géographique numérique, et il est donc potentiellement ouvert aux non-géographes. Cela dit, pour les étudiant.e.s n'ayant jamais manipulé de données géoréférencées, on pourra recommander le suivi d'un ou deux tutoriels en ligne en amont des premières séances ou lors du démarrage du cours.


Dates :


Séances prévues (sous réserve de quelques modifications) :

  • le lundi de 14h à 17h (salle D2-122)

  • les 3-10 / 17-10 / 24-10 / 7-11 / 14-11 / 28-11 / 5-12



Modalités d’évaluation :

Contrôle des connaissances sous la forme de représentations (DataViz) accessibles publiées en ligne, accompagnées d'une note explicative